Les installations d’assainissement non collectif défectueuses ou mal entretenues peuvent présenter un danger pour la santé des personnes ou un risque de pollution pour l’environnement. Si elles sont situées en amont de zones sensibles (aires d’alimentation de captage en eau potable, zones de baignade, etc.), elles peuvent engendrer des impacts potentiels sur la ressource en eau. C’est pourquoi ces installations doivent être entretenues par les usagers, contrôlées régulièrement et faire l’objet, si nécessaire, de travaux de réhabilitation.
Rappel des textes nationaux
Textes spécifiques au département du Vaucluse
ATTENTION : L’arrêté préfectoral du 25 juillet 2014, en complément direct des arrêtés de 2012, renforce et précise certains points de la réglementation générale.
A l’échelle du département du Vaucluse, l’accent est mis sur l’existence d’une zone à enjeux environnementaux revêtant une importance particulière : Il s’agit des secteurs situés en recouvrement de la nappe stratégique du Miocène, nappe définie comme prioritaire dans les objectifs du SDAGE. Cette zone couvre la quasi-totalité des communes d’Aubignan, Carpentras, Mazan et Sarrians. Cette zone à enjeux regroupe à elle seule plusieurs milliers d’installations d’ANC dans sa globalité.
L’arrêté a également défini d’autres zones, d’étendue plus réduite ou associées à des enjeux locaux : Ce sont les zones à enjeux sanitaires pouvant être constituées, selon les cas, de périmètres rapprochés et/ou éloignés de captages publics d’eau potable ; périmètres de 200 mètres autour d’une zone de baignade ou associée à un usage d’activité aquatique, d’un forage sollicité pour un usage d’eau potable non unifamilial ; et de toute autre zone (définie ou à définir par le préfet) dans laquelle les installations d’ANC peuvent porter atteinte à la qualité des eaux souterraines ou superficielles.
Conséquences et mise en application de l’arrêté préfectoral :
- Toutes les installations non conformes situées dans une zone à enjeux (sanitaires ou environnementaux) seront assujetties à une obligation de travaux dans un délai de 4 ans à partir de la date de notification de cette non-conformité au propriétaire. Ce délai est le même que pour une installation présentant des risques sanitaires ou un danger pour la santé des personnes.
- En cas d’absence d’installation, le propriétaire reçoit une mise en demeure de mettre en place une installation conforme dans les meilleurs délais (= 2 ans à partir de la notification de mise en demeure).
- Les installations s’accompagnant de risques sanitaires ou de dangers pour la santé des personnes et situées dans ces zones à enjeux ne sont pas assujetties à des délais plus courts.
- Les catégories d’installations visées par cet arrêté sont les dispositifs incomplets (ex : puits perdu), les dispositifs notablement sous-dimensionnés et les dispositifs présentant des dysfonctionnements majeurs.